Le Marathon du Médoc ressemble à première vue à un marathon ordinaire : 42 kilomètres de long, à travers 60 magnifiques vignobles de la région de Bordeaux.

Ce qui fait la particularité de cette course, c’est que les coureurs peuvent boire du vin au lieu de l’eau, et que chacune des 23 stations est accompagnée par un orchestre. Il y a également un arrêt de dégustation d’huîtres au 38e kilomètre et un arrêt de dégustation de steaks au 39e kilomètre.

Elle est parfois surnommée la « course la plus longue du monde », car les coureurs sont souvent ivres pendant la majeure partie de la course et rassasiés d’huîtres et de steaks dans la dernière ligne droite.

Les coureurs ont également l’habitude de porter des costumes extravagants, avec un nouveau thème chaque année. Lors de la dernière édition, le 2 septembre, le thème était la gastronomie et les coureurs étaient déguisés en gâteaux, en chefs et même en saucisses.

Couru* le Marathon du Médoc 2023. A peu près.

*En quelque sorte. Et aussi marcher, boire, et même – une fois – danser.

Un temps terrible, mais un temps fantastique.

Après un entraînement insuffisant et une fièvre virale pas tout à fait terminée (pas de covidie), ma seule ambition était de terminer… pic.twitter.com/UB70WJP4VU

– Rod Smith MW (@RivieraWineAc) 3 septembre 2023

Chaque année, la limite des 8 500 participants est atteinte, avec des coureurs venus du monde entier. En 2023, le marathonien français Freddy Guimard s’est imposé pour la quatrième fois.

Le Marathon du Médoc est loin d’être le seul sport insolite à faire des adeptes en France. Voici 4 autres disciplines qui sortent du lot.

1. Choule

La choule, ou « la soule », est considérée comme l’ancêtre du football moderne et, par extension, du rugby.

La choule est encore pratiquée en Normandie en deux versions, l’une avec une crosse, semblable au hockey sur gazon, et l’autre sans crosse, semblable au football.

Nous avons répondu à une question d’un lecteur en 2022, en approfondissant son histoire et sa pratique aujourd’hui.

Bien que le jeu ait failli disparaître pendant la Seconde Guerre mondiale, des passionnés tentent de le maintenir en vie. La Normandie accueille chaque année un championnat de choule auquel participent plusieurs équipes.

2. Trollball

Nouveau jeu inventé en 1995 au Québec, le trollball s’est rapidement imposé en France.

Introduit par les « LARPers » canadiens – une communauté de passionnés d’histoire et de fantaisie qui aiment jouer des rôles avec des armures et des armes factices – le trollball est un mélange de rugby et de combat à l’épée.

Les joueurs sont équipés d’épées et de boucliers en mousse et doivent placer la « tête de troll » (un ballon) dans le but de l’équipe adverse sans se faire toucher.

Les organisateurs décrivent le trollball comme un jeu plutôt qu’un sport, car il est pratiquement impossible de l’arbitrer. On attend de tous les participants qu’ils se comportent de manière loyale et qu’ils reconnaissent les coups qu’ils reçoivent.

Le jeu est populaire en Normandie, avec un club local qui rassemble plus de 20 aficionados chaque mois.

3. Le lancer de menhir

Astérix, le héros de la bande dessinée, est un favori de la culture française. Son ami Obélix est un sculpteur de menhirs – pierres debout celtiques – qui aime aussi les lancer sur les gens qu’il n’aime pas.

Par amour pour la bande dessinée, les habitants de Guerlesquin, en Bretagne, organisent chaque année, le 3 août, des concours de lancer de menhirs.

Le concours est divisé en plusieurs catégories pour les enfants, les hommes et les femmes, et est suivi d’un sanglier rôti et d’une « potion magique ».

La dernière édition a réuni 250 participants, qui n’ont pas réussi à battre le record de 6,18 mètres avec un menhir de 25 kg.

4. Boules carrées

Le jeu de boules carrées a été inventé lorsque les joueurs du village du Haut-de-Cagnes ont découvert en 1979 que le terrain plat qu’ils utilisaient avait été transformé en parking.

Comme les routes de ce lieu situé au sommet d’une colline ont des pentes allant jusqu’à 18 %, il était impossible de jouer aux boules ordinaires – jusqu’à ce que Daniel Menneguerre ait l’idée de transformer les boules en cubes.

L’invention a été présentée à la télévision et est rapidement devenue populaire dans les villages d’altitude. Le créateur affirme qu’en raison de la forme des cubes, le gain est dû à « environ 60 % à la chance ».

En conséquence, les joueurs abordent leurs parties avec un esprit plus détendu et moins compétitif. Le championnat du monde annuel de boules carrées de Cagnes-Sur-Mer a réuni 555 joueurs lors de son édition d’août dernier.

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