Un réacteur nucléaire situé dans le sud-est de la France a été autorisé à fonctionner pendant plus de 40 ans, une première dans le pays.

L’autorité de sûreté nucléaire française a pris cette décision lors de son quatrième examen périodique du réacteur de la centrale nucléaire du Tricastin à Saint-Paul-Trois-Châteaux, dans la Drôme (Auvergne-Rhône-Alpes).

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a remis à EDF un rapport indiquant que le réacteur était le « premier réacteur du parc nucléaire français à être évalué par l’ASN à l’issue de son quatrième réexamen périodique, soit après une quarantaine d’années de fonctionnement ».

Cela signifie que le réacteur peut continuer à fonctionner jusqu’à sa prochaine évaluation dans 10 ans, a déclaré à l’AFP Yves Guannel, chef des évaluations de sûreté à l’ASN.

L’ASN avait indiqué en 2021 que l’évaluation régulière de ces types de réacteurs « ouvrait la perspective d’une poursuite de l’exploitation de ces réacteurs pendant les dix années suivant leur quatrième réexamen périodique ».

S’agissant plus particulièrement du réacteur du Tricastin, l’ASN a indiqué que les conclusions de l’expertise, et que les contrôles prévus par EDF, « permettraient [the reactor] d’atteindre les objectifs fixés pour sa prochaine expertise programmée » dans 10 ans.

Cette prolongation a été rendue possible grâce aux travaux entrepris par EDF dans le cadre de sa Grand carénage (Programme « Grand carénage ».

Elle intervient également après que l’Elysée a annoncé son intention de contribuer à prolonger la durée de vie des « centrales existantes jusqu’à 60 ans et au-delà », dans l’attente de la construction de nouveaux réacteurs.

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Le président Macron est un fervent partisan de l’énergie nucléaire et a mené des plans pour stimuler la production et le développement de l’industrie en France, contrairement à certains de ses opposants politiques.

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Au début du mois, la France est redevenue le premier exportateur d’électricité en Europe, devant la Suède, deuxième, grâce à l’augmentation de la production nucléaire et hydroélectrique cette année (après une baisse de la production l’année dernière pendant les travaux de maintenance à grande échelle sur le réseau).

Pourtant, en mars dernier, plusieurs fissures graves ont été découvertes dans des centrales nucléaires, notamment une fissure « particulièrement profonde » à Penly, en Normandie, et à Cattenom, en Moselle. Cependant, les centrales faisaient déjà l’objet de travaux de réparation et la centrale de Cattenom était à l’arrêt.

Aucune des deux fissures n’a été classée comme dangereuse par l’organisme de surveillance nucléaire du pays.

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