Un viticulteur accusé d’avoir vendu 1,8 million de bouteilles de faux champagne
Un viticulteur français et une maison de champagne ont été accusés d’avoir fabriqué et vendu 1,8 million de bouteilles de faux champagne.
Didier Chopin, de la Marne (Grand Est), ajoutait d’autres alcools et du gaz carbonique à des vins ne provenant pas de la région de Champagne et vendait la boisson finale comme étant du champagne, selon les affirmations d’un ancien et d’un actuel employé.
Le producteur, qui posséderait 22 marques de champagne, a notamment utilisé du vin d’Ardèche et d’Espagne pour le mélanger à du CO2 et à un alcool non spécifié, selon eux, pour fabriquer le « faux champagne ».
Didier Chopin nie ces allégations, les qualifiant d' »infondées » et de « honteuses », rapporte le journal L’Union.
Le parquet envisage maintenant d’ouvrir une enquête.
Environ 1,8 million de ces bouteilles auraient été vendues, tant en France qu’à l’étranger, à un prix compris entre 10 et 20 euros.
Les bouteilles ont été retirées des rayons de Leclerc et des analyses sont en cours, les agents de la lutte contre la fraude sont informés.
Le parquet de Reims attend le dossier de leur part pour ouvrir l’enquête.
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Embauchée par Chopin en 2021, Ludivine Jeanmingin, l’une des sources des allégations, a déclaré à France Bleu qu’après la décision des banques de ne plus soutenir l’entreprise en avril 2022, tout a changé.
Mme Jeanmingin a déclaré qu’en juin 2022, le vigneron lui a dit qu’il avait remporté un contrat pour 800 000 bouteilles de vin mousseux.
Mais rapidement, les bouteilles jaunes ont été remplacées par des vertes, des cartons de bouchons de champagne sont arrivés et la boisson elle-même a changé d’aspect.
Selon Mme Jeanmingin, la recette a également changé : on a commencé à ajouter du CO2 et un alcool non spécifié, ce qui est illégal.
L’autre personne qui s’est manifestée est toujours en poste chez Didier Chopin et souhaite rester anonyme, mais elle a également confirmé que le processus de production avait changé en juin 2022.
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Bien que Mme Jeanmingin ait souligné que la modification de la recette n’était pas dangereuse pour la santé, elle a ajouté que « le goût n’est pas bon ».
Les avis de clients sur Google vont dans le même sens, jugeant les fausses bouteilles « imbuvables ».
L’un des commentaires se lit comme suit : Quelle catastrophe ! Inconsommable. Ce n’est pas du champagne et il est impossible de contacter le producteur.
Un autre a déclaré : « Un problème évident de qualité. Pas de bulles, oxydé, imbuvable ».
Une fois que le service antifraude aura remis le dossier au procureur de Reims, il analysera les bouteilles et décidera de l’ouverture de l’enquête.
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