Une odeur nauséabonde à Nice provoque des vomissements, les autorités sont déconcertées
Des habitants de Nice se sont plaints d’une odeur nauséabonde qui a provoqué des vomissements, des maux de tête et des douleurs musculaires chez des centaines de personnes, laissant les autorités dans l’embarras pour en trouver la cause.
Les plaintes ont été signalées pour la première fois le 5 février et semblent se produire tous les matins à la même heure.
Les gens ont comparé cette odeur à celle du gaz, des œufs pourris ou du soufre, mais jusqu’à présent, personne n’a pu en déterminer la cause.
L’odeur proviendrait du nord-est de la ville et apparaîtrait entre 05h00 et 09h00 du matin, avant de se répandre dans les quartiers de Cimiez, de la Libération, dans la vieille ville, puis dans le port.
Les autorités locales ont ouvert une enquête et une association de riverains pense que le phénomène pourrait être lié à la production industrielle dans la périphérie de la ville.
Malgré l’odeur « extrêmement désagréable » et les nausées signalées, les services de santé affirment que personne n’a été hospitalisé jusqu’à présent.
Plus de 500 plaintes à la mairie
La cellule régionale d’observation de la qualité de l’air Atmosud a reçu près de 150 plaintes concernant l’odeur depuis le 5 février, dont plus de 70 en une seule journée.
La moitié des plaintes sont associées à des symptômes tels que des maux de tête, des nausées, des vomissements, des douleurs musculaires, voire des difficultés respiratoires.
Les habitants disent que l’odeur apparaît à peu près à la même heure chaque matin, mais certains disent l’avoir sentie plus tard dans l’après-midi.
Le maire de Nice, Christian Estrosi, a déclaré que les autorités locales avaient reçu 500 plaintes concernant l’odeur, et que les membres locaux du service d’intervention d’urgence (SDIS) avaient été chargés de rechercher l’origine de l’odeur.
M. Estrosi a déclaré avoir contacté l’Agence régionale de santé (ARS), ainsi que l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSM). Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) en leur demandant de lancer leurs propres enquêtes.
Atmosud a également renforcé sa surveillance de la qualité de l’air dans les zones concernées, à la recherche de polluants dans l’atmosphère, dont le sulfure d’hydrogène (qui produit l’odeur d’œuf pourri).
Toutefois, les tests de qualité de l’air effectués depuis le début des plaintes ont donné des résultats « moyens ». Elle attend les résultats concernant les polluants atmosphériques.
Plus d’informations ici : Interdiction des cigarettes sur les plages de Nice dès l’été prochain
L’industrie en serait-elle la cause ?
Selon une association de riverains, le moment précis et le schéma de l’odeur pourraient constituer un indice quant à son origine.
Le groupe « Terre Bleue » a déclaré que les rapports faisant état de la présence puis de la disparition soudaine de l’odeur correspondent à l’utilisation de fours dans un centre industriel voisin exploité par Eiffage.
« Ce matin, des riverains de l’usine m’ont dit que le four avait été éteint, et bizarrement, les odeurs ont quasiment disparu », a déclaré Hélène Granouillac, fondatrice de Terre Bleue.
Les autorités sanitaires de Nice ont confirmé aux riverains que l’usine Eiffage avait mélangé de l’asphalte dans leurs fours.
Les autorités de la ville n’ont pas fait de commentaires sur Eiffage elle-même, mais le maire a déclaré que des enquêtes régionales se pencheraient sur les activités industrielles proches de la ville, en particulier « dans la vallée du Paillon ». [where industry is concentrated]qui relèvent des pouvoirs de police de l’État ».
Articles connexes
Accidents chimiques, permanences dans les aéroports : les 10 missions des pompiers français
MAP : Quels sont les sites « Seveso » à haut risque en France et où se trouvent-ils ?