Visas de résidence secondaire en France : quand la décision doit-elle être rendue et quand peut-elle commencer ?

Visas de résidence secondaire en France : quand la décision doit-elle être rendue et quand peut-elle commencer ?

Les propriétaires britanniques de résidences secondaires sauront dans le courant de la semaine s’ils bénéficient ou non d’un « visa automatique » pour leurs séjours prolongés en France.

La loi française sur l’immigration – qui comprend un nouveau droit de « visa automatique » pour les propriétaires britanniques de résidences secondaires – a été votée définitivement par le Parlement avant Noël, mais il reste un dernier obstacle à franchir : l’examen de la loi par le Conseil constitutionnel.

Le Conseil doit examiner la loi le jeudi 25 janvier et pourrait soit :

  • Accepter l’ensemble de la loi sur l’immigration sans poser de questions

  • Déclarer l’ensemble de la loi contraire à la Constitution

  • Accepter la loi dans son ensemble mais déclarer certains articles inconstitutionnels.

Une décision est attendue dans l’après-midi de jeudi, mais l’heure précise n’a pas encore été révélée.

Une porte-parole a déclaré : « Les juges n’ont pas encore délibéré : « Les juges n’ont pas encore délibéré. Ils commenceront jeudi matin ».

Nous vous tiendrons au courant dès que la décision sera disponible, pour savoir si l’article 1er K concernant le « visa automatique » pour les propriétaires de résidences secondaires a été maintenu ou non.

Qu’est-ce que le « visa automatique » ?

Le « visa automatique » figure à l’article 1er K de la loi sur l’immigration et stipule que les Britanniques qui possèdent une résidence secondaire en France devraient bénéficier d’un droit de visa de long séjour automatiquement et sans avoir à demander un visa de long séjour.

L’objectif de cet article – qui découle d’un amendement déposé par la sénatrice Martine Berthet (Savoie) – est notamment de simplifier la vie des milliers de Britanniques qui ont acheté avant le Brexit, lorsqu’ils pouvaient visiter librement leur résidence jusqu’à la moitié de l’année. Toutefois, l’article ne limite pas l’avantage à ceux qui ont acheté avant une certaine date.

Les propriétaires britanniques de résidences secondaires (dont la résidence principale est située hors de France) ne peuvent actuellement se rendre en France pour plus de 90 jours à la fois que s’ils entreprennent une procédure longue et complexe pour obtenir un visa de long séjour temporaire avant de venir en France pour ce séjour prolongé.

La procédure doit être recommencée pour un futur séjour de plus de 90 jours.

Plus d’informations ici : Le Parlement français adopte un visa automatique pour faciliter les visites de résidences secondaires

Qu’est-ce que le Conseil constitutionnel ?

Le Conseil constitutionnel français est l’une des institutions de la Cinquième République. Il est installé dans l’aile Montpensier du Palais-Royal, rue de Montpensier, à Paris.

Il est actuellement composé de neuf juges, appelés dans les médias français Les sages (les sages), ou Les sages de la rue Montpensier ou du Palais-Royal.

Son président est Laurent Fabius, ancien ministre socialiste, député et ancien premier ministre (1984-1986), qui a été nommé par le président de l’époque, François Hollande. Un autre ancien premier ministre, Alain Juppé, fait également partie des sages.

Les sages ont pour mission de vérifier que les lois ne sont pas contraires à la Constitution (ils jouent également un rôle dans le contrôle du bon déroulement des élections et des référendums nationaux).

Avons-nous des indications sur leur point de vue concernant l’article 1er K ?

Non, il n’y a eu aucune indication.

Certains députés de gauche ont déclaré dans une lettre au Conseil que l’article était l’un des nombreux articles qui, selon eux, devraient être supprimés car ils concernent des amendements qui, selon les députés, n’ont rien à voir avec les intentions initiales du texte.

La Constitution prévoit que les articles de loi peuvent être censurés par le Conseil s’ils n’ont absolument aucun rapport avec le sujet du texte tel qu’il a été présenté à l’origine.

La sénatrice Berthet nous a déclaré précédemment qu’elle ne pensait pas que ce soit le cas pour l’article 1er K. La loi dans son ensemble concerne les questions d’immigration, y compris les cartes de séjour, et le contrôle des frontières, de sorte qu’il ne semble pas qu’il y ait le moindre « lien » entre son objectif et l’idée du « visa automatique ».

Elle a précédemment déclaré à La Connexion: On peut comprendre que, peut-être, certains aient pu faire appel au Conseil sur certains autres aspects… ». [of the immigration law]mais sur celui-ci, franchement, je ne vois pas pourquoi. Nous verrons ce que le Conseil a à dire ».

La décision du Conseil sera définitive.

Si l’article 1er K est maintenu, dans quel délai le visa automatique pourrait-il s’appliquer ?

La dernière étape consiste en un décret pris par les fonctionnaires du ministère de l’intérieur en consultation avec l’organe administratif suprême, le Conseil d’État. Ce décret fixera les règles pratiques de fonctionnement du régime.

Les agents des services frontaliers devront également être informés.

Si tout se passe rapidement, le « visa automatique » pourrait être mis en place au plus tôt cet été.

Il a été suggéré qu’une simple demande de document à présenter à la frontière, prouvant que l’on est propriétaire de son logement, pourrait être exigée.

Quelles sont les autres dispositions de la loi sur l’immigration ?

La loi contient plusieurs mesures telles que l’obligation pour les personnes demandant une carte de séjour pluriannuelle de passer un test de français de base, ou la création d’un délit spécifique (crime de gravité moyenne) de séjour illégal dans le pays.

Nous avons déjà publié un rapport sur le contenu de cette loi sur ce lien et ici.

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